Au terme « chorégraphie », Carolyn Carlson préfère celui de « poésie visuelle » pour désigner son travail. L’univers poétique qui est le sien s’exprime aujourd’hui par plusieurs mediums : la danse, l’écriture et la calligraphie.
Ses poèmes et ses encres ont donné lieu à plusieurs éditions :
La plupart de ces publications sont en vente à la boutique de la compagnie lors des tournées
Le Soi et le rien (Actes Sud, 2002)
La chorégraphe et danseuse Carolyn Carlson a réuni quelques poèmes et pensées qui, depuis des années, fécondent sa réflexion sur l’esprit et le mouvement. Illustrés à l’encre de Chine par l’auteur, ces textes sont proches des kôan du bouddhisme zen.
Solo poèmes et encres (Alternatives, Gallimard, 2003)
Le monde, le destin, l’amour, la mort sont pour Carolyn Carlson autant de thèmes spirituels rappelant des «postures» Zen ou Tao d’un merveilleux dépouillement. Ces poèmes illustrés, choisis parmi ses nombreux carnets, nous laissent entrevoir comment la pensée et le spirituel peuvent engendrer dans l’œuvre de la chorégraphe le signe calligraphié.
Cet ouvrage n’est plus publié, quelques exemplaires sont en vente à la boutique lors des tournées de la compagnie
Inanna (Centre Chorégraphique National de Roubaix, 2005)
Automne 2005, Carolyn Carlson prépare sa première création pour le Centre Chorégraphique National de Roubaix dont elle a pris la direction quelques mois auparavant. En hommage aux vestiges industriels de la ville, fantômes des existences qui leur ont été vouées, elle entraîne Euan Burnet-Smith et les interprètes dans une étrange traversée des espaces abandonnés de la Condition Publique de Roubaix. Au point extrême de ce monde perdu et effondré, ils découvrent une féminité sans fard, une poésie de la pénombre. Les images, les poèmes et les encres qui constituent ce livre en sont le reflet.
Cet ouvrage n’est plus publié, quelques exemplaires sont en vente à la boutique lors des tournées de la compagnie
Paris-Venise-Paris (Photographies Claude Lê-Anh Actes Sud, 2010)
Loin de la monographie classique, Paris Venise Paris est un album singulier, intime. Il invite à un voyage à travers l’univers de Carolyn Carlson, dont les photo graphies de Claude Lê-Anh restituent l’imaginaire, et à partager l’histoire d’une rencontre, d’une amitié intemporelle.
Paris Venise Paris offre un regard croisé. Celui de Claude Lê-Anh, posé sur trente années de création. Celui de Carolyn Carlson, qui, par ses textes et ses calligraphies inédites, nous livre avec sincérité ses impressions et ressentis.
Brins d’herbe (Actes Sud, 2011)
Chorégraphe, danseuse, poète et calligraphe, Carolyn Carlson propose une suite de poèmes dans la manière des haïku et des yaka japonais. Ces poésies brèves traduisent une réminiscence, une sensation, un état d’âme, inspirés par la pensée spirituelle de l’auteur.
Dialogue avec Rothko (Invenit, 2011)
« Ce serait bien qu’on puisse construire partout dans le pays des lieux, des sortes de petites chapelles, dans lesquelles un voyageur ou un promeneur puisse méditer longuement sur un unique tableau accroché dans une petite salle » (Mark Rothko) : nul autre artiste ne rejoint aussi naturellement l’ambition de la collection Ekphrasis. En regard de cette fusion sensorielle entre l’œuvre et celui qui la reçoit, la chorégraphe, danseuse et poétesse Carolyn Carlson s’impose naturellement, elle qui préfère au terme « chorégraphie » celui de poésie visuelle. Édition bilingue français/anglais.
Traduction de l’américain par Jean-Pierre Siméon.
Cet ouvrage n’est plus publié, quelques exemplaires sont en vente à la boutique lors des tournées de la compagnie
Traces d’encre (Actes Sud, 2013)
Chorégraphe et danseuse, Carlson travaille sur un langage éphémère, le geste, évanoui dès que posé dans l’espace. La place de l’improvisation, récit spontané, est au centre de la recherche de Carolyn Carlson, le mouvement naît pour ainsi dire de lui-même, dans un “lâcher-prise” qui lui permet d’exercer sa force libératrice. Pourtant, le geste n’est que l’un des langages que manie Carlson puisqu’elle est aussi poète et calligraphe. Ce sont ces deux manières que présente l’album Traces d’encre. Calligraphies de Carolyn Carlson ; le noir de l’encre, le blanc du papier, dans une série de calligraphies inédites.
Carolyn Carlson, de l’intime à l’universel (Biographie de Thierry Delcourt, Actes Sud, 2015)
Thierry Delcourt, psychiatre et psychanalyste, est l’auteur de cet essai biographique consacré à la chorégraphe, danseuse, calligraphe, poète et pédagogue Carolyn Carlson. Cet ouvrage explore tous les registres utilisés par Carlson pour exprimer et transmettre son univers créatif. Il s’agit de la première étude de ce genre dédiée à cette artiste dont la création est ininterrompue depuis plus de cinquante ans. Cet essai, qui respecte une chronologie biographique, s’appuie sur les lignes de force qui se dégagent des productions de Carolyn Carlson, dont la plus importante, et peut-être la plus singulière, est la notion de poésie visuelle
Writings on water (Catalogue d’exposition co-écrit par Hélène de Talhouët, Actes Sud 2017)
Carolyn Carlson a toujours écrit, dessiné, peint. Pour danser et en dansant, pourrait-on dire de la chorégraphe qui qualifie sa danse de poésie visuelle. Carlson sourit en évoquant les millions de pages noircies et colorées de ses carnets qu’elle a donnés à la BnF en 2013. Comme autant de témoins précieux de sa pensée, de son rapport à la nature, de son processus de création, de sa folie et de son humour.
Ecrits sur l’eau, de la pièce éponyme de Carolyn Carlson, donne son nom à cette exposition qui invite au voyage dans les villes d’eau européennes de résidence de la chorégraphe américaine : Paris, Helsinki, Venise, Roubaix.
Au bord de l’infini (Recueil de poèmes et dessins originaux, Le Passeur 2019)
« En conséquence, qui ouvre ce livre, qu’il jette avant d’entrer le parapluie de la logique et le manteau du raisonnement, que sa propre respiration épouse la respiration du poème, c’est la clef. Sa lecture sera alors selon le voeu d’Hölderlin « une conversation de l’âme à l’âme ». La poésie de Carolyn Carlson est grande de ne se donner que dans cette sorte de lecture-là, la seule qui rende notre conscience disponible aux perpétuelles métamorphoses de la vie, son magnifique et troublant secret. »
Jean-Pierre Siméon, le 6 novembre 2018 (extrait de la préface du recueil)